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Maître Guy Bertrand et son implication politique

Me Guy Bertrand a commencé à s’impliquer activement en politique dès l’âge de dix-sept ans alors qu’il prononçait des discours aux côté de l’Honorable Antoine Rivard, député du comté de Montmagny et ministre dans le gouvernement de l’Union nationale et, plus tard, juge à la Cour d’appel du Québec.

Me Bertrand se plait à répéter que l’Honorable Rivard fut son maître en politique et son mentor en droit.

Me Bertrand consacra toute sa vie à promouvoir avec passion et acharnement l’indépendance du Québec. Il s’est battu sur toutes les tribunes et de toutes les manières, jour après jour, pour convaincre ses compatriotes de l’importance de parachever le pays québécois.

Il regretta amèrement son infidélité à l’égard de la cause de sa vie, alors qu’il décida de 1996 à 2001, de présenter publiquement l’envers de la médaille indépendantiste.

 

1960

En 1960, Me Bertrand fut l’un des fondateurs avec Antonio Flamand et Maurice Giroux, tous deux étudiants en droit à l’Université de Sherbrooke, de la jeunesse de l’Union nationale. Il fut ensuite élu président de ce mouvement.

 

1962

C’est ainsi qu’il se présenta comme candidat à l’investiture de l’Union nationale. Il perdit par quelques voix, aux mains de Jean-Paul Cloutier, comptable, au deuxième tour de scrutin. Cloutier devint par la suite ministre de la Santé dans le gouvernement de Daniel Johnson père.

Tout de suite après son admission au Barreau du Québec, Me Guy Bertrand démarra son propre cabinet à Montmagny, dans le but de devenir un jour député de ce comté.

 

1964

Me Guy Bertrand fut nommé Président de la Commission des Affaires de la nation, créée par l’Union Nationale de Daniel Johnson.

Cette Commission s’était donné comme mandat de préparer, entre autres, un calendrier de transfert des pouvoirs du Gouvernement central (fédéral) vers le Québec advenant une proclamation d’indépendance.

Aux termes des travaux de la Commission, Me Guy Bertrand recommanda la Souveraineté Association pour le Québec. L’Union Nationale rejeta cette proposition, ce qui provoqua sa démission.

 

1967

Me Bertrand participa activement aux travaux de la Commission politique et constitutionnelle des États généraux du Canada français dont il était l’un des membres. Il proposa, entre autres, que le gouvernement du Québec légifère sur les langues au Québec et que le français y soit proclamé la seule langue officielle.

Le gouvernement québécois décida de commémorer le 100e anniversaire de la Confédération canadienne en émettant une plaque d’immatriculation spéciale. MeBertrand contesta à sa manière cette décision en faisant fabriquer une petite plaque qui s’aboutait à la plaque du Québec avec mention « Confédération Non ».

1968

Il fut l’un des collaborateurs du Mouvement souveraineté association (MSA) et l’un des fondateurs du Parti Québécois.

Le 5 juillet 1968, René Lévesque écrivait à Guy Bertrand pour obtenir ses commentaires et ses suggestions relativement au texte d’orientation du MSA.

Monsieur Lévesque a toujours insisté sur l’importance pour le MSA et le Parti Québécois de se donner un premier programme de gouvernement de la République du Québec. Lettre de René Lévesque à Guy Bertrand 1968.

Au cours de cette année et des années subséquentes il fut appelé fréquemment à plaider un peu partout au Québec et même au Canada que l’indépendance du Québec était un mouvement irréversible. 

1970

Guy Bertrand candidat PQ  Guy Bertrand candidat PQ  Guy Bertrand candidat PQ


René Lévesque et son candidat Guy Bertrand dans Dorchester en 1970.


Guy Bertrand Parti Québécois

 

1972

Me Bertrand fut l’initiateur, co-fondateur et porte-parole du Bloc québécois, formation indépendantiste qui devait présenter des candidats aux élections fédérales d’octobre 1972. Il procéda, le 25 janvier 1972, à l’enregistrement, devant la Cour supérieure du Québec, du nom de cette formation, selon les formalités requises par la loi. Enregistrement du Bloc Québécois en 1972.

Tous les indépendantistes dont René Lévesque et Pierre Bourgault, notamment, n’étaient pas d’accord avec la création du Bloc québécois comme formation indépendantiste œuvrant sur la scène fédérale. Me Bertrand défendit sa position dans un bref résumé des arguments en faveur et en défaveur du Bloc québécois.

Bref résumé des arguments sur le Bloc québécois

1976

Me Bertrand lança le projet d’une Équipe-Québec sur le plan du hockey international, par le Comité Équipe-Québec, dont Me Bertrand était le porte-parole.

Il créa ainsi le comité Équipe Québec dont il fut le président et porte parole.

 

1977

Me Bertrand présenta un mémoire devant le Comité du Sénat et de la Chambre des communes sur le hockey international. Il y proposa la création d’une Équipe-Québec, au même titre que Team Canada pour le reste du pays.

 

1980

À la demande du Premier Ministre, René Lévesque, Me Guy Bertrand accepta de présider le Comité du oui pour les athlètes. C’est ainsi qu’il prononça publiquement son adhésion au Oui, en compagnie d’une soixantaine d’athlètes et de sportifs, lors d’un vaste rassemblement au Centre Paul Sauvé, à Montréal.

Le 30 octobre, lors d’une conférence de presse, Me Bertrand implora le gouvernement du Parti Québécois de répondre au coup de force du gouvernement Libéral de Pierre-Élliot Trudeau, suite au rapatriement unilatéral de Constitution contre la volonté de l’Assemblée Nationale du Québec, en proclamant unilatéralement l’indépendance du Québec.

Le 3 novembre, Me Bertrand fit parvenir une lettre à tous les députés du Parti Québécois et de l’Union Nationale les enjoignant de se mobiliser pour combattre la décision unilatérale du gouvernement férédal de rapatrier la Constitution en y incluant une charte des droits et libertés et une formule d’amendement. 

 

1981

Le 29 janvier, Me Bertrand déposa en commission parlementaire un mémoire demandant au gouvernement Lévesque et à l’Assemblée Nationale de répondre au coup de force de Pierre-Élliot Trudeau (rapatriement unilatéral de la Constitution) par une déclaration unilatérale d’indépendance. Monsieur Lévesque s’opposa à cette initiative, la qualifiant d’illégale, d’immorale et d’inconstitutionnelle.

Le 2 décembre, Me Bertrand s’opposa à l’intention du gouvernement québécois de porter la question du droit de véto québécois, devant la Cour suprême du Canada. Il argumenta que le Québec risquait de perdre un droit qu’il prétendait avoir mais qu’il n’avait peut-être pas, ce qui, pour la nation québécoise, serait catastrophique. Le temps lui donna raison puisque la Cour suprême devait décider plus tard que le Québec ne jouissait pas et n’avait jamais joui d’un droit de véto. 

 

1983

En octobre, Me Guy Bertrand participait aux travaux de la Commission MacDonald, Commission royale sur l’union économique et les perspectives de développement du Canada. Il déposa un mémoire intitulé: « L’axe Québec-États-Unis ». 

 

1984

Discours de Maître Guy Bertrand en faveur d'André Binette du Parti nationaliste en 1984

Lors d’un discours en faveur de Maître André Binette du Parti nationaliste le 23 juillet 1984.

 

1985

Pierre-Marc Johnson et Guy Bertrand, candidats au leadership du PQ

En juillet, Me Guy Bertrand annonçait sa candidature à la présidence du Parti québécois contre Pierre-Marc Johnson, Pauline Marois, Jean Garon, Francine Lalonde et Bernard Landry qui devait se désister par la suite. Me Bertrand fut le seul candidat à promouvoir ouvertement l’indépendance du Québec. Il s’engagea même à retirer les propositions constitutionnelles présentées par le gouvernement du Parti Québécois, communément appelé le Livre Bleu, au premier ministre canadien Brian Mulroney.

 

Il dénonçait le fait que ces candidats ministres étaient prêts à signer le Canada Bill (Loi constitutionnelle de 1982) si ces propositions étaient acceptées par le fédéral. C’est ce qu’on appelait le « beau risque ».

23 juillet 1985: Le document intitulé « Texte d’ouverture de la Campagne de Me Guy Bertrand à la présidence du Parti Québécois » sera bientôt disponible en ligne.

1er août 1985: Le document intitulé « Déclaration de Me Bertrand sur la campagne au leadership » sera bientôt disponible en ligne.

2 août 1985: Le document intitulé « Déclaration de Me Bertrand sur les dépenses inadmissibles au cours de la campagne au leadership » sera bientôt disponible en ligne.

5 août 1985: Le document intitulé « Déclaration de Me Bertrand sur la taxe de vente de 9%, dont il demandait l’abolition, sur les primes d’assurance » sera bientôt disponible en ligne.

7 août 1985: Le document intitulé « Déclaration de Me Bertrand à l’effet que le projet constitionnel du gouvernement du Québec constituait un geste de haute trahison nationale » sera bientôt disponible en ligne.

13 août 1985: Le document intitulé « Me Bertrand présente sa vision d’un état moderne québécois: ses six grandes missions » sera bientôt disponible en ligne.

18 août 1985: Le document portant sur la taxe sur l’essence sera bientôt disponible en ligne.

Le 18 août, Me Bertrand adressa une lettre d’excuse à Pauline Marois pour les propos ironiques qu’il avait tenu à son endroit, lors de l’assemblée régionale, tenue à Rimouski, dans le cadre de la course à la présidence du Parti Québécois. 

 

1986

Le 7 octobre, Me Bertrand fit parvenir une lettre au nouveau premier ministre et président du Parti Québécois, Pierre-Marc Johnson, dans laquelle il manifestait sa vive opposition à son plan d’action pour l’Affirmation nationale du Québec au sein de la fédération canadienne. Lettre à Pierre-Marc Johnson (PDF, 1.4Mo)

 

1989

Me Bertrand fut candidat du Parti Québécois, à la demande de son chef Jacques Parizeau, dans le comté de Louis-Hébert.

Guy Betrand et Jacques Parizeau

Durant la campagne électorale Me Bertrand s’est engagé, s’il était nommé ministre de la Justice dans un gouvernement du Parti québécois, à déclencher une enquête publique sur le système de justice au Québec et sur ce qu’il qualifiait de justice parallèle.

MBertrand était d’avis qu’une enquête publique sur l’intégrité du système judiciaire s’imposait à tous les vingt-cinq ans au moins (comme on le fait dans tous les autres domaines agriculture, santé, etc.), si on voulait que la population québécoise garde confiance dans son appareil judiciaire, ses juges, ses policiers et dans le régime pénitentiaire. C’était pour lui la meilleure façon de lutter contre la corruption sous toutes ses formes.

Ses propos ont suscités de vives réactions, notamment du ministre de la Justice de l’époque, Me Gil Rémillard. Pour sa part, le chef du Parti québécois, Jacques Parizeau, manifesta sa désapprobation à l’initiative de Me Bertrand, en lui retirant ses responsabilités de porte-parole du parti en matière de souveraineté.

Consulter les articles de presse relativement à la demande d’enquête publique sur la justice faite par Me Guy Bertrand (PDF, 2.1Mo)
 

1993

Me Bertrand s’est prononcé contre l’affichage unilingue au Québec dans la mesure seulement ou la loi projetée porterait atteinte aux droits acquis de la minorité anglophone.

 

1995

Me Bertrand a déposé un mémoire à la Commission sur la Souveraineté, créée par le premier ministre Jacques Parizeau, intitulé « L’autre façon de proposer une entente Québec-Canada ».

Me Bertrand était d’avis qu’on devait proposer au Canada de réécrire la Constitution actuelle pour remplacer la fédération canadienne par une véritable confédération de deux pays souverains, le Québec et le Canada.

Pour Me Bertrand, c’eut été la première fois que les Québécois auraient eu l’occasion de signifier au reste du Canada que s’il n’acceptait pas de reconnaître qu’ils forment une nation et que cette nation doit jouir des mêmes droits et privilèges que la nation canadienne (l’égalité) dans toute nouvelle constitution, ils auraient étés prêts à se séparer unilatéralement et à proclamer l’indépendance par l’Assemblée Nationale. (Les documents à télécharger seront bientôt disponibles en ligne.)

 

1995-1998

Maître Guy Betrand en plein discours

En plein discours en 1996.

Me Bertrand demanda aux tribunaux de se prononcer sur la légalité du processus d’accession unilatérale du Québec l’indépendance, processus qu’il avait lui-même proposé en 1980-1981 au gouvernement Lévesque, lors du rapatriement unilatéral de la Constitution.

 

1998-2002

Me Bertrand parcourut le Canada et fréquenta les canadiens de toutes origines dans le but de vérifier jusqu’où la nation québécoise et les québécois pouvaient aller dans leur cohabitation avec la nation canadienne (nations within a nation). Il répéta les arguments que les canadiens fédéralistes invoquaient pour s’opposer à la sécession unilatérale du Québec, dont la partition des municipalités anglophones de Montréal, le refus de plusieurs nations autochtones de se joindre au peuple québécois pour des fins de sécession et le refus des fédéralistes québécois de payer leurs impôts au seul gouvernement du Québec advenant que le Canada refuse de reconnaître la déclaration unilatérale d’indépendance du Québec.

 

2002

Me Bertrand personifiait Louis Riel dans une émission de télévision sur les chaînes anglaise et française de Radio-Canada.

L’aventure que Me Bertrand avait choisi de vivre à travers le Canada prit fin lorsqu’il réalisa qu’il ne se sentait pas vraiment chez lui dans ce pays. Il était convaincu plus que jamais que le seul endroit en Amérique du Nord où il pouvait vivre pleinement dans sa langue et sa culture était le Québec et que le fédéralisme canadien n’était qu’un carcan risquant d’étouffer de plus en plus la nation québécoise et son peuple sous tutelle.

Il revint à la maison, honteux et peiné, comme il l’a reconnu publiquement, sachant qu’il devrait vivre dorénavant avec le douloureux sentiment d’avoir trahi la cause pour laquelle il s’était battu toute sa vie.

En novembre, Me Bertrand déposait un mémoire à la Commission des institutions intitulé « Plaidoyer en faveur de la réforme du mode de scrutin, des institutions et du statut politiques du Québec ». (Le document à télécharger sera bientôt disponible en ligne.)

 

2007

Me Bertrand lança un livre aux Éditions Québécor intitulé « Guide d’accès à l’indépendance. Pour la survie du Québec français ». Il s’agit d’un essai dans lequel le lecteur est invité à se pencher sur le véritable motif justifiant le projet d’indépendance nationale du Québec, soit le maintien et la valorisation de la langue française et de la culture québécoise.

 

2010

En mars 2010, dans une correspondance privée, soit un courriel adressé à Benoit Roy, porte-parole du Rassemblement pour un Pays Souverain, Me Bertrand commenta la déclaration de Lucien Bouchard à l’effet que les Québécois n’avaient pas ce qu’il fallait pour réaliser l’indépendance nationale de leur nation et qu’il ne la verrait pas de son vivant.

 

2015

L’an 2030, La république fédérale du Québec

Me Guy Bertrand vous invite à vous rendre sur le site www.republiquefederaleduquebec pour visionner un documentaire de 45 minutes portant sur un projet politique unique et rassembleur, soit le Projet Liberté-Nation, qu’il a conçu pour tous les Québécois de quelque origine ethnique qu’ils soient. Ce projet, qui est aussi futuriste, concerne d’abord les 17 régions administratives du Québec, qui en sont le fondement, pour qu’elles puissent obtenir le statut d’États autonomes, unis et fédérés au sein de la future République fédérale du Québec (RFQ) et pour qu’on puisse ensemble faire de la nation québécoise une nation libre, moderne et prospère.

Ce projet fait l’objet d’un reportage dans Le Soleil

Des vidéos ont été réalisés et sont disponibles sur la chaîne Youtube du projet.